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mercredi 25 décembre mis à jour le 25/12/2024 à 8H06
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Inspiré par de grands artistes comme Le Bernin, Borromoni, Guarino Garini, l’art baroque apparaît en Italie et se développe en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles. A cette époque, les églises et chapelles de Savoie, souvent d’origine médiévale sont agrandies ou transformées. Si l’extérieure reste sobre, l’intérieur est richement décoré : dans le chœur, le retable concentre tous les regards et devient un véritable catéchisme en image. Le Baroque est l’art de la mise en scène, du mouvement avec les jeux de drapés et de lumière, des trompes l’œil, des dorures et des couleurs vives, des courbes et contre-courbes, des volutes, de la dramatisation et des mises en scènes théâtrales… C’est l’expression du grandiose et de la démesure pour séduire les fidèles.
Mentionnée avant le XIIIe siècle, l'église est transformée en 1670 grâce à une souscription des paroissiens. Agrandie, elle est ornée de trois retables baroques : décors sculptés, peints ou dorés, ici le bois est roi et le savoir-faire… piémontais !
Le retable principal est une réalisation « à plusieurs mains » : dès 1673, un maître-sculpteur de la région de Milan va travailler sur ce décor avec son équipe. Suite à un différend avec les paroissiens, les artistes quittent Villaroger… Mais un sculpteur plein d’avenir, Jean-Marie Molino, venu du Val Sesia, de l’autre côté des Alpes, va continuer le travail avec ses compagnons.
A découvrir aussi : le retable du Rosaire. C'est une demande très précise faite par la confrérie des pénitents : en 1788, le devis (prix-fait) précise la commande par les mots, les chiffres et le dessin, afin de sceller un engagement réciproque entre la confrérie et le sculpteur Zanolli.
1741... Consternation au village : le clocher est détruit par la foudre ! Personne ne sait si toutes les cloches ont été cassées dans l’accident, mais celle de 1766, qui a échappé aux destructions révolutionnaires de 1794, porte l’inscription (en latin) « De la foudre et de la tempête, délivre-nous Seigneur ». Cette prière aura peut-être suffi à protéger la cloche… Mais pas le clocher !
En effet, en 1945, alors que la guerre laisse place à la paix dans la haute vallée, la foudre fait fondre la crête du coq au sommet de la flèche du clocher et projette l’animal de métal au sol ! C’est moindre mal.