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mercredi 25 décembre mis à jour le 25/12/2024 à 8H06
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Inspiré par de grands artistes comme Le Bernin, Borromoni, Guarino Garini, l’art baroque apparaît en Italie et se développe en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles. A cette époque, les églises et chapelles de Savoie, souvent d’origine médiévale sont agrandies ou transformées. Si l’extérieure reste sobre, l’intérieur est richement décoré : dans le chœur, le retable concentre tous les regards et devient un véritable catéchisme en image. Le Baroque est l’art de la mise en scène, du mouvement avec les jeux de drapés et de lumière, des trompes l’œil, des dorures et des couleurs vives, des courbes et contre-courbes, des volutes, de la dramatisation et des mises en scènes théâtrales… C’est l’expression du grandiose et de la démesure pour séduire les fidèles.
Jean-Pierre et Joseph Borrellet, natifs de La Gurraz, devenus riches négociants à Turin, font construire église et presbytère, ainsi que ce clocher de 25 mètres qui se signale de loin se détachant sur le glacier du Mont-Pourri. Un appel à la découverte...
Contrairement au cas général, cette construction ne remplace pas une église ancienne. Il faut dire que la paroisse de La Gurraz ne fut créée qu'en 1714 en unissant deux villages : La Gurraz, dépendant de Villaroger, et La Savine, hameau dépendant de Sainte-Foy.
Au fond de son chœur, une toile peinte en 1839 par J-B.Cavalière du Cameau orne le retable majeur du XVIIIe siècle : elle figure une Assomption en présence de sainte Catherine d'Alexandrie, saint Théodule, évêque de Sion en Valais et titulaire de la nouvelle église de 1714, et saint Roch, patron de la paroisse. Deux colonnes torses ornées de pampres de vigne supportent un entablement sur lequel repose un tableau de Notre-Dame-des-sept-douleurs.
Complétant ce catéchisme en images, la poutre de gloire sur laquelle le Christ est entouré de la Vierge et de saint Jean sépare la nef du chœur.
Un autre Turinois, Zamorra, peint au XVIIIe également la toile du retable de gauche présentant saint Joseph porté par les nuages avec, en-dessous, saint Antoine de Padoue et saint Pierre. Il représente également, sur le retable du Rosaire dans le bras opposé du transept, une Vierge à l'Enfant donnant le chapelet à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne.
Malgré la simplicité de sa décoration, cette petite église de montagne est pleine d'intérêt. Elle a notamment conservé en place sa chaire et, surtout, sa table de communion - barrière de séparation entre la nef et le chœur - en fer forgé. Un mobilier qui a hélas disparut de la plupart des autres églises.