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vendredi 22 novembre mis à jour le 22/11/2024 à 8H06
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Souvent considérées comme un rempart naturel, les Alpes ne sont cependant pas infranchissables. Par la présence des cols du Petit-Saint-Bernard, du Bonhomme et de l’Iseran, la vallée de Haute-Tarentaise regroupe d’importants lieux de passage depuis la Préhistoire. Dès l’Antiquité, le col du Petit Saint-Bernard constitue un trait d’union entre les populations alpines locales. Lors de la conquête romaine, l’Empereur Auguste termine l’aménagement de la voie romaine. Troupes, souverains, pèlerins, marchands, banquiers ou colporteurs se croisent sur les routes tarines. À la fin du Moyen-âge, le Comté de Savoie contrôle cinq cols cruciaux, dont le Petit et le Grand Saint-Bernard.
Les tarifs et les jours des visites sont présentés sur Ma semaine aux Arcs ou en Offices de tourisme.
Le Quartier des Alpins à Bourg saint Maurice a hébergé Les Diables Bleus du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA) jusqu’en 2012. Ce lieu de mémoire permet de découvrir la vallée de Haute Tarentaise et les ouvrages de défense construits pour protéger et contrôler les voies de communication vers l’Italie. Une occasion de découvrir le passé militaire local avec son organisation, la construction des fortifications, les combats et les hommes qui ont donné leur vie pour notre liberté et la paix.
« Je suis le douanier Delphin en poste au col du Petit Saint-Bernard depuis mai 1910. L’hiver dernier mon collègue Victor, qui vient de Briançon, m’a fait découvrir une formidable invention : les skis ! Ce sont deux planches de bois qui permettent de glisser et de se déplacer plus facilement dans la neige. Avec nos collègues italiens, nous nous amusons même à faire des courses et des sauts. »
Dès l’antiquité, le col du Petit Saint-Bernard (2188 m) est un important lieu de passage. Situé sur la Via Alpis Graia, la voie romaine construite sur l’ordre de Jules César, il permet de relier Milan à Vienne (Isère). Au col du Petit Saint-Bernard, la frontière va évoluer avec le temps. En 1902, sur le tracé de l’époque, Pierre Chanoux, recteur de l’Hospice, fait construire une statue dédiée à Saint-Bernard. En 1947, le traité de Paris choisit la ligne de partage des eaux entre le torrent du Reclus et la Doire du Verney. Elle passe actuellement au centre du “cromlech”. Ce dernier, un cercle d’environ 75 mètres de diamètre formé de 46 pierres, a sans doute été réalisé à l’époque néolithique, mais sa datation reste délicate. Lieu de rencontre des peuples des deux versants, lieu de cérémonies, enclos funéraires ? Malgré de nombreuses fouilles archéologiques, sa fonction demeure encore inconnue.
Le fort est construit sur les ruines d’une redoute sarde du XVIIIe siècle, d’où son nom. Il est érigé de 1892 à 1894 pour protéger le col du Petit Saint-Bernard. Composé de 3 bâtiments de casernement pouvant accueillir 144 hommes et 6 officiers, il est caché derrière la crête rocheuse, pour se protéger des tirs ennemis. Plus tard, 1 enceinte défensive, 1 abri sous roc, 3 casemates et 1 téléphérique vont compléter le dispositif de défense.
L’entrée en guerre de l’Italie aux côtés de l’Allemagne entraine l’attaque italienne du 21 juin 1940. La défense repose sur le fort de la Redoute Ruinée occupé par une section du 70e BAF (Bataillon Alpin de Forteresse) et en avant-poste par le 215e RI (Régiment d’Infanterie) et le 164e RAP (Régiment d’Artillerie de Position). Après un bombardement par l’artillerie et par voie aérienne les soldats italiens débouchent par les cols frontaliers. Mais ils se trouvent bloqués par la Redoute Ruinée. Plusieurs violentes attaques sont repoussées durant les journées du 21 et 22 juin. Malgré tout, les Italiens parviennent à progresser en direction de la vallée de l’Isère. L’armistice met fin aux opérations militaires, la garnison invaincue quitte la Redoute Ruinée le 2 juillet 1940.
À sa sortie de Saint-Cyr en 1939, il est nommé sous-lieutenant au 70e Bataillon Alpin de Forteresse à Bourg Saint Maurice. En juin 1940, il commande la section chargée de la défense de la Redoute Ruinée. Début 1945, il est nommé capitaine au 13e BCA (Bataillon de Chasseurs Alpins) et participe à la reprise de la Redoute Ruinée en avril. Il tombe glorieusement en Indochine en septembre 1947.
Suite à la capitulation de l’Italie en septembre 1943, les unités d’élite de montagne allemande “Gebirgsjäger” occupent le col du Petit Saint-Bernard. Cette position leur est indispensable pour permettre le retrait de leurs troupes devant l’avancée des armées alliées. À l’automne 1944, le bataillon Bulle et le 3e Régiment de Tirailleurs algériens lancent des attaques sur la rive droite du torrent du Reclus, mais l’ennemi tient solidement les crêtes. Le 9 mars 1945, les 7e, 13e et 27e BCA (Bataillon de Chasseurs Alpins) reçoivent pour mission de reconquérir le col, depuis la pointe de Belleface jusqu’à la Redoute Ruinée. Le Capitaine Desserteaux, qui l’avait si brillamment défendu, en juin 1940, participe à sa reprise. Aux termes de multiples assauts sanglants les occupants ne sont définitivement chassés qu'à la fin du mois d'avril 1945.
Ils sont présents dans tous les forts et prennent le relais des systèmes de communication en cas de mauvais temps ou de défaillance. En juin 1940, la ligne téléphonique est coupée par les troupes italiennes. Le fort de La Redoute Ruinée alerte alors le commandement des attaques italiennes sur le col du Petit Saint-Bernard par l’envoi de ces messagers.